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Sommeil : sueur nocturne quand faut-il s’inquiéter ?

Par blouse1 , le février 17, 2023 - 8 minutes de lecture
Sueur nocturne quand s'inquieter ?

Les sueurs nocturnes ou hyperhydrose proviennent d’une foultitude de raisons. Les causes rencontrées les plus fréquentes sont le stress, la ménopause, les médicaments, l’hypoglycémie, les infections, la prise de stupéfiants ou d’alcool.  Avant de s’inquiéter des sueurs nocturnes, examinons-les en détail.

Quelles sont les causes des sueurs nocturnes ?

Problème alimentation

Il est convenu qu’un faible taux de sucre dans le sang déclenche un excès d’adrénaline dans le corps et une hyperhidrose. Ce problème est courant chez les personnes diabétiques, mais se produit également en ingérant trop d’alcool. D’autre part, des repas épicés consommés tard dans la soirée entraînent des reflux gastriques propices aux sueurs nocturnes. Dans le même ordre d’idée, un dîner copieux ralentit la digestion et interfère en déclenchant des bouffées de chaleur. À savoir que la consommation de caféine peut augmenter la sudation nocturne.

 Stress

Une crise d’angoisse favorise les sueurs nocturnes puisqu’une réponse au stress est activée. C’est-à-dire que des changements vont se produire au niveau du métabolisme comme l’augmentation de la température corporelle et de la fréquence cardiaque. C’est souvent le cas pendant les cauchemars ou la peur se manifeste.

 Apnée du sommeil

Lorsque votre respiration s’arrête pendant votre cycle de sommeil, il y a fort à parier que vous allez vous réveiller avec des sueurs nocturnes, mais quand s’inquiéter de ce désagrément ? L’apnée du sommeil élève votre taux de cortisol qui est l’hormone du stress. Par conséquent vous avez l’impression d’être essoufflé comme après un entraînement sportif. C’est-à-dire que votre respiration tente de retrouver un rythme normal. Afin de confirmer cette hypothèse, certains symptômes sont évocateurs comme :

  • Le ronflement
  • Des maux de tête fréquents
  • Une somnolence diurne
  • Des problèmes de concentration
  • Une irritabilité
  • Un mal de gorge
  • Une bouche sèche
  • Des pertes de mémoire

 Cancer

Il faut s’inquiéter des sueurs nocturnes associées au cancer qui sont souvent abondantes et accompagnées d’autres symptômes comme une perte de poids inexpliquée ainsi que de la fièvre. C’est généralement leur persistance qui les caractérisent. Le lymphome et la leucémie sont des cancers qui  entraînent hyperhidrose, fatigue, perte de poids et de nombreuses ecchymoses. Les tumeurs carcinoïdes et surrénaliennes sont synonymes de sudation excessive. En ce qui concerne les traitements contre le cancer, l’hormonothérapie favorise la transpiration.

 Infections bactériennes et virales

Certaines infections aiguës ou chroniques provoquent une sudation excessive :

  • La tuberculose
  • les ostéomyélites
  • les endocardites
  • l’inflammation des valves cardiaques
  • Le VIH
  • L’hépatite C
  • Les mycoses
  • La brucellose
  • La cystite féminine
  • La septicémie

 La prise de médicaments

Les antidépresseurs qui recapturent la sérotonine, les stéroïdes et les antipyrétiques comme l’aspirine et l’acétaminophène favorisent les sueurs nocturnes et quand faut-il s’inquiéter de ces effets délétères ?

 Sueur nocturne chez la femme, une différence ?

Les femmes de plus de 40 ans peuvent être sujettes à des sueurs nocturnes occasionnées par les changements hormonaux liés à la périménopause ou la ménopause. Pendant cette période, il a été établi que 85 % des femmes présentent une hyperhidrose. En outre, pour 55 % des femmes, les bouffées de chaleur démarrent avant même les irrégularités menstruelles.

Comment établir le diagnostic des sueurs nocturnes ?

Bien que la problématique des sueurs nocturnes soit fréquente, quand faut-il s’inquiéter ? Aucune donnée médicale n’existe à propos de leur fréquence réelle. La définition se limite à des sueurs nocturnes qui amènent le patient à changer de literie. Grâce à l’anamnèse (ressenti du patient) et l’examen physique, votre médecin traitant peut poser un diagnostic. De plus, différentes analyses sanguines peuvent l’aider à confirmer votre hyperhidrose. Face à la complexité de vos sueurs nocturnes, un médecin généraliste peut vous orienter vers un spécialiste. Afin d’approfondir le diagnostic, d’autres examens sont suggérés comme l’enregistrement complet du sommeil pour chercher la cause dans l’apnée du sommeil. Si aucune raison n’est établie en finalité, c’est une origine idiopathique (sans cause réellement confirmée) qui est retenue.

Que faire en cas de sueur nocturne à répétition ? 

Des sueurs nocturnes répétées peuvent provoquer des irritations cutanées comme l’apparition de petits boutons. Dans ce cas, veillez à porter des vêtements en coton ou en lin pour éliminer ce risque. En outre, une chambre trop chauffée ou mal aérée favorise la sudation nocturne. Pensez à régler votre thermostat sur 18°C et à ventiler les pièces en journée. Au niveau de l’alimentation, la consommation de plats épicés, de café, de thé, ou d’alcool favorise la sudation. Si cette approche classique est insuffisante, il y a lieu de consulter votre médecin traitant ou un thérapeute en TCC.

La thérapie cognitive comportementale

Cette thérapie présente l’avantage de réduire la fréquence des sueurs nocturnes. Quant aux femmes ménopausées, la TCC contribue à diminuer les sauts d’humeur et améliore ainsi la qualité de vie.

Problématique des sueurs nocturnes chez les hommes 

Des causes diverses provoquent des sueurs nocturnes comme les changements hormonaux, l’alimentation et les médicaments et il faut savoir quand s’en inquiéter ? Cependant vous pouvez modifier votre mode de vie pour vous soulager. Le responsable est généralement l’andropause. La baisse de testostérone s’observe entre 45 et 65 ans. Il est à noter que l’andropause est assez rare en comparaison avec la ménopause chez la femme. Dans ce cas, un médecin traitant doit confirmer le diagnostic. La mise en place d’une activité physique régulière, d’un rééquilibrage alimentaire, d’une diminution ou suppression d’alcool et/ou de tabac, sont indispensables pour stopper cette sudation nocturne. D’autres remèdes naturels peuvent vous aider.

  • Remède 1. Les huiles essentielles de lavande utilisées dans un diffuseur peuvent réguler les hormones et réduire les épisodes d’hyperhidrose. En outre, l’huile essentielle de sauge sclarée diluée dans une huile d’amande douce est idéale en application sur le cou et les pieds pour diminuer la transpiration.
  • Remède 2. Boisson chaude au gingembre. Cet ingrédient utilisé couramment en cuisine est un allié contre les sueurs nocturnes. Riche en phytoœstrogènes, il restaure l’équilibre des hormones dans le corps.
  • Remède 3. L’actée à grappes noires. C’est une alternative à l’hormonothérapie substitutive. cette plante est plus efficace sous forme de suppléments.
  • Remède 4. Chassez l’humidité qui est une des causes probables de la transpiration nocturne. Adoptez une meilleure ventilation et changez literie et oreillers. Des matériaux respirants permettent d’évacuer l’humidité de la literie pendant la nuit. De même, un climatiseur peut réguler la température dans la chambre.

Le cas des sueurs nocturnes chez les femmes

Communément appelées bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées, elles constituent une étape normale de la vie. À mesure que le taux d’œstrogènes chute, l’hypothalamus a du mal à réguler la température du corps. Des traitements peuvent apporter un certain soulagement.

Remède 1.  L’Hypnothérapie contribue à diminuer les bouffées de chaleur jusqu’à 74 %. Elle représente une bonne alternative à l’hormonothérapie substitutive sans les effets secondaires.

Remède 2.  Le Dong quai est une plante asiatique qui porte le nom de ginseng féminin. Elle augmente le niveau d’œstrogènes des femmes et réduit les bouffées de chaleur.

Remède 3.  Concerne la vitamine E. Une étude médicale publiée en 2007 a montré que les femmes qui prennent 400mg de vitamine E tous les jours pendant un mois ont moins de bouffées de chaleur ou d’une ampleur moindre que les autres. La vitamine E est présente dans les avocats, les graines, les noix, l’huile d’olive.

Remède 4. L’efficacité du  soja. En 2015, une méta-analyse a prouvé que le soja peut réduire la fréquence des bouffées de chaleur de 11%. Cependant, il faut en prendre pendant un trimestre pour en ressentir les bienfaits. Le soja se consomme en tant qu’aliment dans le tofu ou le lait de soja. En suppléments, il est commercialisé sous la forme d’isoflavones de soja qui sont riches en œstrogènes.

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